Thursday, June 17, 2010

Le taux de CO2 dans l'atmosphère augmente plus vite que prévu

Isramart LLC news

La croissance économique mondiale a provoqué un accroissement de la teneur en dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère beaucoup plus rapidement que prévu, selon une étude publiée lundi dans les comptes rendus de l'Académie nationale des sciences des Etats-Unis.

Cette étude souligne que la concentration des émissions de gaz carbonique dans l'atmosphère a augmenté de 35 % en 2006, entre le début des années 1990 et les années 2000-2006, passant de 7 à 10 milliards de tonnes par an, alors que le protocole de Kyoto prévoyait qu'en 2012, ces émissions responsables du réchauffement climatique devaient avoir baissé de 5 % par rapport à 1990. "Les améliorations dans l'intensité carbonique de l'économie mondiale stagnent depuis 2000, après trente ans de progrès, ce qui a provoqué cette croissance inattendue de la concentration de CO2 dans l'atmosphère", indique dans un communiqué le British Antarctic Survey, qui a participé à cette étude.

Selon les chercheurs, les carburants polluants sont responsables de 17 % de cette augmentation, tandis que les 18 % restant sont dus à un déclin de la capacité des "puits" naturels comme les forêts ou les océans à absorber le gaz carbonique."Il y a cinquante ans, pour chaque tonne de CO2 émise, 600 kg étaient absorbés par les puits naturels. En 2006, seulement 550 kg par tonne ont été absorbés, et cette quantité continue à baisser", explique l'auteur principal de l'étude, Pep Canadell, du Global Carbon Project. "La baisse de l'efficacité des puits mondiaux laisse penser que la stabilisation de cette concentration sera encore plus difficile à obtenir que ce que l'on pensait jusqu'à présent", indique pour sa part le British Antarctic Survey.

Ces résultats obligent à une révision à la hausse des prévisions du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat qui, dans son rapport de février, tablait sur une augmentation de la température moyenne de la terre de 1,8 °C à 4 °C à l'horizon 2100.