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Ce résultat, en partie lié à la crise économique, et le fort essor des énergies renouvelables permettent au moins à la France d'afficher un bilan très positif en matière de réduction de CO2.
La consommation d'énergie primaire française a diminué de 5,2% en 2009. Du jamais vu depuis 1975, se félicite-t-on au ministère de l'Écologie, alors que le Grenelle de l'environnement vient d'être définitivement adopté. Cela représente une économie de 259 Mtep (millions de tonnes équivalent pétrole) alors que l'on enregistrait durant les années 2000 une faible diminution (environ 14 Mtep). Un bilan qu'il faut toutefois relativiser: s'il est dû aux mesures d'économie d'énergie il est aussi le résultat indéniable du ralentissement de l'activité économique. La production industrielle a ainsi diminué de 15% et la circulation des poids lourds était également en retrait de 12% l'an dernier. Concrètement, cela s'est traduit par une baisse de la consommation d'énergie finale de 9,7% dans l'industrie, de 1,1% dans les transports, mais également de 3,1% dans l'agriculture.
Ce recul a permis une diminution des émissions de CO2 (dioxyde de carbone). La baisse est de 5,7% en 2009. «Ces émissions sont donc clairement orientées à la baisse et se situent en 2009 à 9,1% en dessous de leur niveau de 2005 et à moins 6,1% par rapport à 1990», rappelle une note du commissariat général au développement durable. La diminution des émissions de gaz à effet de serre est également à mettre sur le compte du fort développement des énergies renouvelables. Si l'on exclut l'hydraulique, la croissance de la production des renouvelables est de 23%.
Nouvelle réglementation thermique
Dans cette optique de réduction de la consommation d'énergie, Jean-Louis Borloo et Benoît Apparu, respectivement ministre de l'Écologie et secrétaire d'État au Logement, ont présenté ce mardi la nouvelle réglementation thermique qui s'appliquera en France à partir du premier juillet 2011 aux bâtiments neufs publics et du tertiaire ainsi qu'aux zones prioritaires de rénovation urbaine.
Pour les logements neufs, l'obligation s'appliquera à partir du 1er janvier 2013. Le seuil moyen fixé est de 50 kWh par m² et par an. Mais, d'ores et déjà, les promoteurs immobiliers ont répondu présents. Il y a eu dès 2009 plus de 20.000 demandes de certification BBC (bâtiment basse consommation) et on atteignait les 45.000 mi-2010. «En deux ans, on effectue un saut thermique supérieur à celui effectué au cours de trente dernières années», a insisté le ministre de l'Écologie.