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Au terme du premier fixing du jour sur le marché de Londres, l'once d'or cotait 1.891 dollars (- 4 dollars par rapport au fixing d'hier après-midi) et 1.330,75 euros (- 14,8 euros).
Un nouveau record de tous les temps de 1.922 dollars vient d'être atteint ce matin sur le marché au comptant. Le dérapage de l'or consécutif notamment au relèvement des appels de marges sur les dérivés aurifères américains, survenu fin août, est donc maintenant effacé. L'once était en effet retombée en quelques séances de 1.917 à 1.702 dollars, avant de se reprendre.
Selon les fixings de Londres, le record historique date d'hier matin (1.896,50 dollars), sachant que les 1.900 dollars n'ont encore jamais été franchis sur ce marché de référence pour l'échange de métal physique. En euros, ce record remonte à hier après-midi (1.345,59 euros l'once, soit plus de 43 euros du gramme).
Attention cependant, comme on le rappelle chez Triland Metals : en raison du Labor Day, les places financières américaines étaient fermées hier. En Europe où tel n'était pas le cas, les acheteurs étaient toujours aux commandes lors de la séance de la veille. Mais les volumes étaient extrêmement faibles et ne représentaient que la moitié du niveau habituel, relève le courtier en métaux de Mitsubishi.
“Si la demande physique de l'Inde et de la Chine est restée élevée [environ la moitié de la demande globale, NDLR], nous restons convaincus de l'existence d'une bulle spéculative sur l'or provoquée par l'explosion de l'activité mondiale”, jugent aussi les analystes .
“Si la hausse de la demande d'or indienne est la conséquence de la croissance du pays, l'expansion de la demande chinoise pourrait ne pas reposer sur des fondements aussi solides. Si notre prévision d'une baisse progressive de l'inflation chinoise et d'une amélioration des profits des entreprises qui se traduirait par un redressement des marchés actions chinois se réalisait, les investisseurs locaux pourraient se détourner des métaux précieux, pour privilégier des investissements plus attractifs”, pronostique Natixis.
A court terme, la tension du métal leur semble aussi liée à un phénomène de panique : “cette évolution nous suggère que la hausse des cours de l'or est essentiellement tirée par les investisseurs fuyant la dette souveraine en quête d'une valeur refuge, plutôt que par la demande fondamentale ou spéculative”.
Les marchés US étant fermés hier pour cause de Labor Day, l'encours du SPDR Gold Shares était resté stable à 1.232,31 tonnes, niveau en vigueur à peu de choses près depuis le 24 août.
D'un point de vue technique, ScotiaMocatta identifiait, dans son dernier commentaire disponible, une résistance à 1.913,50, et une suivante à 1.941 dollars. La tendance était, selon eux, haussière et les 2.000 dollars sont en vue, le point de 1.777 dollars semblant jouer le rôle de pivot.