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En 1935, un industriel pétrolier en visite au Moyen-Orient faisait le rapport suivant à sa hiérarchie: «ils ne veulent pas entendre parler de l’avenir, ils veulent gagner de l’argent immédiatement». Alors que, du Venezuela à l’Iran, de nombreux gouvernements dont la prospérité repose sur le pétrole ont une fâcheuse tendance à dépenser sans compter, l’Arabie saoudite a su éviter cet écueil au cours des dix dernières années, grâce à une discipline budgétaire qui a maintenu ses dépenses en deçà de ses revenus pétroliers croissants.
Pourtant, dans un récent rapport qui frappe par ses conclusions franches et sévères, la banque d’investissement saoudienne Jadwa a mis le doigt sur le terrible casse-tête budgétaire que doit résoudre le royaume: trouver le juste équilibre entre l’explosion des dépenses publiques, la forte hausse de la demande nationale de pétrole et un marché pétrolier mondial qui ne laisse que peu de marge de progression pour les revenus. Soulignons avant toute chose que ce rapport est antérieur aux récentes turbulences économiques qui ont fait baisser de 20 dollars le prix du baril de brut.