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Un officiel syrien a exprimé lundi son opposition après que l'Union européenne (UE) a imposé vendredi dernier un embargo sur le pétrole du pays.
La décision de l'UE est en harmonie avec les sanctions précédentes imposées par les Etats-Unis sur la Syrie pour durcir les pressions sur la Syrie et son économie. Le gouvernement syrien est accusé d'avoir lancé des opérations violentes contre les manifestants.
La Syrie nie les accusations portées contre elle et a déclaré pourchasser les groupes terroristes armés tenus responsables du meurtre de centaines d'agents de la sécurité et de policiers.
Molhem Dibo, directeur général de la banque syrienne Real Estate Bank, a fermement critiqué les sanctions de l'UE qu'il a qualifiées "d'injustes et de préjudiciables, directement orientées contre le peuple syrien".
Cité par le journal Al-Watan, M. Dibo a minimisé l'impact des sanctions, soulignant que les bénéfices totaux de la banque avaient atteint 3,676 milliards de livres syriennes (environ 77,5 millions de dollars) au cours des six premiers mois de cette année, soit plus que les 3,4 milliards de livres enregistrés au cours de la même période l'année dernière.
Par ailleurs, le vice-ministre syrien du Pétrole, Hassan Zeinab, a déclaré à Al-Watan que son ministère avait déjà commencé à étudier la situation "de manière précise et sur le plan juridique pour lancer des représailles".
Il a poursuivi que le ministère du Pétrole n'avait pas été informé à ce jour de la position officielle des entreprises pétrolières étrangères opérant en Syrie, et que ces compagnies devront clarifier leurs positions avant l'entrée en vigueur des sanctions le 15 novembre.
M. Zeinab a ajouté que le ministère a exhorté ces compagnies à dévoiler leur position finale d'ici le week-end.
Quelque 28 % des revenus syriens proviennent du commerce du pétrole et du fuel vendu à la France, à l'Allemagne, à l'Italie et aux Pays- Bas. Le Français Total et le britannique Shell possèdent les plus grands investissements pétroliers en Syrie.
D'après Ali Abbas, directeur général de l'Institution générale syrienne pour le pétrole, les sanctions américaines auront un impact "très limité" sur le secteur du pétrole et du gaz, mais sera quand même très important financièrement car les sanctions "exerceront plus de pression sur la Banque commerciale syrienne et les autres banques américaines et mondiales ayant des intérêts aux Etats-Unis".
Les sanctions américaines interdisent les importations du pétrole syrien mais n'empêchent pas aux entreprises étrangères de travailler en Syrie.